Dis tout de suite que je suis grosse...

 

 

 

On s’est toutes un jour demandé comment notre corps était perçu par les nombreuses paires d’yeux inquisiteurs qui croisent notre route. Certaines sont persuadées d’avoir les oreilles décollées, d’autres ne s’imaginent pas autrement qu’en une masse de poils ambulante. Pour ma part, comme la très certaine majorité des filles un peu trop portées sur le Big Mac (ou les bonbons, ou le Coca…tout ce qui fait culpabiliser, en fait), le problème se situe au niveau des hanches, ou plutôt à partir des hanches – direction le sol.


Sans en faire un complexe maladif, j’avoue que la perspective de me trémousser follement en maillot lors d’un match de beach-volley ne m’enchante pas vraiment (les heureuses possesseuses de cellulite hyper-méga-incrustée-mais-comment-ça-se-fait-pourtant-je-mange-sainement comprendront).

 

Mais bon, j’ai bien compris la leçon : mieux vaut faire envie que pitié. Alors, je l’applique à fond, la leçon, et je ne fais plus envie, je donne carrément faim aux passants avec mes jambonneaux ficelés dans des collants en résille.


Heureusement, personne ne s’est encore risqué à une réflexion désobligeante. Peut-être parce qu’au bout du compte, on cohabite plutôt bien, mon cholestérol et moi. Peut-être aussi parce qu’en débardeur, j’ai l’air de sortir tout droit d’une séance de bodybuilding - mais seulement du haut du corps (merci à ma sœur maigrelette, à ma mère fan de Contrex et aux milliers de packs d’eau soulevés pendant ma jeunesse…), et que, forcément, ça en dissuade plus d’un. 

 

Bref, jusqu’à la semaine dernière, je trimballais mes boudins paisiblement, et j’étais très bien comme ça. J’étais d’ailleurs tellement bien comme ça que je m’auto-célébrais autour d’un paquet de chips saveur barbecue.

 

Et là, sans crier, un infâme malotru (autrefois appelé Super Chéri) me jette un regard méprisant, avant de me balancer un vulgaire « Toi, t’as tes Chips, moi, j’ai le calendrier Aubade, heureusement ».


Gloups. Keuf keuf (je m’étouffe virtuellement).

 

Et je rêve de l’étouffer entre mes poteaux velus.



25/06/2010
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